… ou l’art et la manière d’alimenter ses usines !
Cet article, un peu technique, va venir vous éclairer sur les 2 principales méthodes pour alimenter, via les convoyeurs, un groupe de machines ou une usine complète.
Il n’y a pas une seule méthode qui soit meilleure que l’autre bien que chacune ait des avantages et des inconvénients.
Le « Balancer » (dit la Fourchette), vise à équilibrer la répartition de la ressource dès le démarrage mais nécessite de la place, de multiplier (parfois) les techniques de répartitions, de manipuler à minima quelques fractions et n’est pas du tout modulaire une fois mis en place.
Le « Manifold » (dit le Couteau) est une technique simple et basique qui ne nécessite que peu de place et un calcul mathématique minium. Facile à maintenir il a l’énorme désavantage d’être long (voir très long) à stabiliser.
Nous partirons du postula qu’il s’agit d’un seul produit par convoyeur.
Historique / Mathématiques
- Rapidement, dans le jeu, vous débloquez les répartiteurs (Splitters) qui vont agir comme une machine à répartir un flux entrant en 1, 2 ou 3 sorties.
Ce flux sera à répartir en 1:2 (un pour deux) ou 1:3 (un pour trois) voir 1:1 mais cela n’a pas de sens. Cette opération mathématique basique n’est autre qu’une division. - Pour compléter ce dispositif de répartition, vous débloquerez les groupeurs (Mergers) qui eux, agiront comme une grosse addition en cumulant jusqu’à 3 entrée pour 1 seule sortie.
- Chose à ne pas négliger : la vitesse des convoyeurs (Conveyors) qui permettent de stabiliser une vitesse maximale (exprimée en pièces par minutes) selon le niveau du tapis :
- Mk 1 : 60p/min
- Mk 2 : 120p/min
- Mk 3 : 270p/min
- Mk 4 : 480p/min
- Mk 5 : 720p/min
- Enfin, une donnée qui pourra vous servir : tout simplement la quantité en sortie de chaque machine !
Grâce à cela, il sera aussi possible de répartir ses matériaux sur des tapis différents.
Comme nous venons de le voir, il existe donc pas moins de 4 manières pour répartir des matériaux. La combinaisons de ces 4 moyens va vous aider dans l’élaboration plus ou moins complexe de la répartition et donc, dans l’optimisation des flux dans vos usines.
Bonus
Pour obtenir des ratios plus complexes que ceux offerts directement par le jeu, il faut s’aider d’agencements comme l’illustre l’image suivante :
=== LE BALANCER ===
Introduction
Intuitivement, on commence tous avec cette technique puisque basiquement, une mineur Mk1 va pouvoir alimenter 4 fonderies avec l’aide de 3 séparateurs.
Cette répartition dite en « fourchette » favorise une répartition parfaitement équilibrée en amont de chaque machine faisant en sorte que ces dernières ne reçoivent que le strict nécessaire à leur fonctionnement.
Mathématiques
- Cas simple :
Pour reprendre l’exemple cité ci-dessus, avec 60 minerais de fer en sortie du mineur, on va diviser ce flux en deux (60/2 = 30) que l’on subdivise une nouvelle fois en 2 (30/2 = 15).
Chaque fonderie reçoit donc équitablement 15 unités en entrée. - Cas complexe :
C’est une question de répartition et plus précisément une histoire de fractions mais pas seulement.
Si l’on sait résoudre des fractions par 2 ou par 3, on peut tout aussi bien s’aider des 3 autres moyens cités plus haut (voir : Historique / Mathématiques) pour répartir plus finement une quantité de matière vers des ensembles de machines qui ne requièrent pas tous le même nombre de matière !
En d’autres termes, la répartition n’est pas forcément toujours équitablement répartie !
La technique consistera à répartir la bonne quantité de matière vers le bon endroit où elle sera consommée.
Surface au sol
Puisqu’il faut réaliser quelques opérations logiques comme des divisions, additions et soustractions, il faut de la place pour rendre possible ces opérations. Même si les « pros » vont privilégier les sous-sols pour cacher généralement ces éléments, il faut néanmoins les loger quelque part…
Temps
C’est là le gros point fort puisque dès le début, grâce aux calculs préalablement établis, il est possible de démarrer tout un groupe de machines de manière équilibrée presque instantanément !
Donc, en comptant le temps de démarrage, cette technique offre un rendement excellent.
Flexibilité
Aïe, là par contre, vu que tout a été calculé en amont et parfaitement équilibré, il est impossible de modifier le nombre de machines sans devoir être condamné à refaire tout le système de répartition ! Ce n’est donc pas du tout flexible…
=== LE MANIFOLD ===
Introduction
C’est pratiquement tout l’inverse de la technique du « Balancer » !
Vous alignez des machines, vous alimentez tout ce groupe par un seul et même convoyeur suffisamment plein et hop, avec un peu de temps, tout fini par être plein.
Tout se fait selon une ligne continue, comme un couteau (ou in-line en Anglais) si l’on reste dans l’analogie des arts de la table.
Cette technique, aussi appelée « à débordement » vient donc prioriser et saturer les machines au fur et à mesure que celles-ci deviennent pleines. L’excédent est alors redirigé plus en aval vers les machines suivantes, ainsi de suite.
Il faut donc prendre en compte la consommation des machines, leur stock tampon, ainsi que la vitesse des convoyeurs qui les approvisionnent.
Mathématiques
Il suffit de calculer l’apport nécessaire pour que les convoyeurs puissent apporter suffisamment de matière et… c’est à peu près tout !
A noter que cette technique (de surplus) est particulièrement prisée pour alimenter des machines qui requiert une quantité avec des chiffres exotiques tels que 17, 31, 9.68 etc
Avec des répartiteurs classiques, le flux principal est alors divisé. Bien faire attention que la ligne d’approvisionnement principale supporte les excédents jusqu’à la fin de la ligne ! La première machine ne reçoit que 1:2 ou 1:3 du flux en amont.
Avec des répartiteurs intelligents, il est possible de ne saturer qu’une seule machine à la fois mais cela va vous coûter très cher en répartiteurs intelligents et en temps pour tout remplir lors du démarrage ! (Voir : vidéo Youtube [EN]).
Surface au sol
La place prise au sol est minimale puisque la répartition se fait selon un nombre très limité de convoyeurs répartissant directement les matériaux dans les machines consommatrices.
Temps
C’est un point noir car si, au final, tout fini par s’équilibrer plus ou moins fidèlement, la notion de temps et à prendre en compte.
Pour s’aider, un outil en ligne [EN] était disponible (mais non mis à jour) à l’adresse suivante : https://satisfactory.greeny.dev/machine-fill
Cela permettait de prédire en combien de temps, notre ligne (toutes les machines) allait être équilibré au bout du compte.
Flexibilité
C’est un point non négligeable car il est facile de rajouter une ou plusieurs machines à la suite. Il suffira de toujours s’assurer que approvisionnement suive et c’est tout !
=== LE MONTAGE HYBRIDE ===
Il est tout à fait possible de mélanger les deux techniques vues précédemment afin d’obtenir un système à la croisée des deux. C’est même bien souvent ce qui se passe en pratique !
Sans même vous en rendre compte, notamment pour les fluides, on découpe préalablement un réseau principal pour mieux le répartir entre plusieurs sous-groupes de machines améliorant ainsi leur équilibrage dès le départ = gain de temps et d’efficacité.
Conclusion
Rappel :
Il n’y a pas une seule technique qui soit meilleure que l’autre bien que chacune ait des avantages et des inconvénients.
Au final, de part la difficulté de mis en œuvre du « Balancer« , cette technique est plus élitiste et tente à prouver (s’il y en avait besoin !) de la supposée technicité maîtrisée du pionnier.
Sur un laps de temps défini, avec un démarrage des installations à vide, oui, le Balancer a l’avantage sur le Manifold mais ce dernier est bien plus évolutif et flexible notement lorsque la répartition des matériaux ne peut pas être résolu facilement avec les outils dont nous disposons (vitesse des convoyeurs, répartiteurs 2/2 ; 2/3) surtout avec les recettes alternatives.
Une vidéo [FR] assez bien faite sur le sujet :
Guide inspiré de : https://discord.com/channels/803459565064552519/1037756577920331906
Source pour l’image d’illustration : ici.